Chômage des séniors : le ministre du travail veut relever l’âge minimum

09 Janv. 2024

Le dimanche 10 décembre 2023, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a exprimé son intention d’augmenter de deux ans l’âge requis pour bénéficier d’une période d’indemnisation prolongée pour les chômeurs séniors, en réponse à la réforme des retraites. Cette réforme inclut principalement le report de l’âge légal de départ à la retraite de deux ans, porté à 64 ans.

 

Établir une cohérence avec l’âge de départ à la retraite

La proposition vise à repousser de deux ans la limite d’âge pour bénéficier d’une prolongation de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi séniors, passant de 55 à 57 ans. Cette modification s’inscrit dans la cohérence avec les ajustements opérés sur l’âge de départ à la retraite.

L’objectif est de répondre aux enjeux liés à l’emploi des séniors, considérés comme un élément crucial pour atteindre le plein-emploi en France. Actuellement, les périodes maximales d’indemnisation par l’assurance chômage sont de 18 mois jusqu’à 52 ans, 22,5 mois pour les 53-54 ans et 27 mois pour les 55 ans et plus.

 

Un taux d’emploi des séniors insuffisant

Selon Olivier Dussopt, l’accent devrait être mis, non pas tant sur la durée d’indemnisation que sur la création de systèmes qui n’encouragent pas le retrait des séniors du marché de l’emploi. Il souligne que le taux d’emploi des séniors en France est significativement inférieur à la moyenne européenne. Le prolongement de deux ans des limites d’âge devrait être accompagné d’un investissement dans la formation, comme l’a indiqué le ministre du Travail.

Cette préoccupation concernant l’emploi des séniors s’inscrit dans le cadre du « nouveau pacte de la vie au travail » promu par Emmanuel Macron. Les discussions avec les organisations syndicales et patronales abordent également des sujets tels que l’emploi des séniors, le compte épargne temps universel, les parcours professionnels, l’usure professionnelle et les reconversions.

 

« On marche sur la tête », déclare Sophie Binet, à la tête de la CGT.

Selon les déclarations de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, lors de sa réaction sur Franceinfo le lundi 11 décembre, l’accent devrait être mis sur des mesures contraignantes visant les entreprises plutôt que les salariés. Elle critique le phénomène où les grandes entreprises s’engagent dans une compétition de licenciements, de ruptures conventionnelles collectives et individuelles afin de réduire le nombre de travailleurs séniors au sein de leurs effectifs. Selon ses propos, c’est sur ce point qu’il convient de concentrer les efforts.


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