Emploi : Découvrez comment bénéficier d’un bilan de compétences

30 Août 2023

Chaque année, de nombreux travailleurs effectuent un bilan de compétences, évaluant à la fois leur situation professionnelle et personnelle. Cela les aide à mieux choisir des formations ou des transitions de carrière. Mais comment y accéder ?

 

Comprendre la signification d’un bilan de compétences

Le concept de bilan de compétences a été instauré par la loi du 31 décembre 1991 qui concerne la formation professionnelle et le domaine de l’emploi. Selon l’article L6313-4 du Code du travail, les bilans de compétences ont pour principal objectif d’aider les travailleurs à évaluer leurs compétences à la fois dans le contexte professionnel et personnel, ainsi que leurs aptitudes et motivations. Le but ultime est de les guider dans l’élaboration d’un projet professionnel et éventuellement d’un projet de formation.

En somme, cette initiative vise à permettre aux employés de définir non seulement leur identité professionnelle, mais également de prendre en compte leur développement personnel, le tout dans le but de mieux les orienter vers des opportunités de formation ou de réorientation. Il est à noter que la durée de cette démarche de bilan de compétences ne peut excéder vingt-quatre heures.

 

Qui a la capacité d’effectuer ce bilan ?

Le processus de bilan de compétences est destiné à tous les individus en activité, englobant les travailleurs du secteur privé et public, ainsi que les individus à la recherche d’un emploi. Dans le cas des demandeurs d’emploi, il est stipulé par le ministère du Travail que la requête doit être soumise aux organismes tels que Pôle emploi, l’Association pour l’Emploi des Cadres (APEC) ou Cap emploi.

 

Quelle est la marche à suivre dans le cadre privé ?

Les employés du secteur privé peuvent être conduits à effectuer un bilan de compétences dans diverses situations. Si c’est votre choix, le financement peut provenir de votre compte professionnel de formation (CPF). Si ce bilan est effectué en dehors de vos heures de travail, aucune notification à votre employeur n’est nécessaire. En revanche, pour un bilan pendant les heures de travail, vous devez obtenir son accord, avec un délai de réponse de 30 jours. Votre salaire reste inchangé si le bilan se déroule pendant ces heures.

Dans le privé, l’employeur peut aussi initier un bilan de compétences, inséré dans un plan de développement des compétences ou lors d’un congé de reclassement. L’entreprise en prend alors en charge les coûts.

Dans les deux situations, l’approbation du salarié est requise. L’absence de réponse au bout de 10 jours équivaut à un refus, sans conséquence négative.
Une fois cette première étape accomplie, que l’initiative vienne de vous ou de l’employeur, un prestataire externe doit être choisi pour mener à bien le bilan.

 

Et en ce qui concerne le cadre public ?

Le bilan de compétences s’adresse aussi bien aux «fonctionnaires qu’aux contractuels», comme le précise service-public.fr. Il peut être initié soit de votre propre initiative, soit à la demande de votre administration. À la différence du secteur privé, il peut être effectué en interne, c’est-à-dire géré par l’administration, ou en externe.

Certaines catégories de personnes ont droit à une priorité d’accès à cette démarche. Cela inclut les individus appartenant aux «corps de catégorie C n’ayant pas le baccalauréat», ceux en «situation de handicap avec obligation d’emploi», ainsi que ceux dont il est avéré, après avis médical, qu’ils sont exposés à un «risque d’usure professionnelle dû à leur situation individuelle».

De plus, les employés de la fonction publique peuvent solliciter une «prise en charge financière par l’administration» pour cette prestation et peuvent même prendre un congé pour la réaliser durant leurs heures de travail.

Ces demandes doivent être déposées auprès de leur administration et une réponse positive ou négative doit être donnée dans les deux mois.

 

Comment se passe le processus du bilan ?

Un processus d’évaluation de compétences est constitué de trois étapes distinctes. La première phase, désignée comme préliminaire, vise à «définir et analyser les besoins spécifiques». La deuxième étape consiste en une enquête approfondie et conduit à la «formulation d’un plan professionnel et à l’évaluation de sa pertinence», ou bien à la «création d’un ou plusieurs choix alternatifs». La dernière étape, quant à elle, constitue une phase de clôture.

Le processus commence par «une analyse initiale des résultats détaillés de l’enquête», suivie par «l’identification des facteurs susceptibles de soutenir ou de faire obstacle à la concrétisation du projet professionnel, et le cas échéant, du projet de formation». Enfin, cette phase prend fin avec une anticipation des principales étapes du projet, ainsi qu’avec «la présentation par le prestataire des conclusions détaillées du processus et d’un résumé écrit». Il est à noter que ces documents sont confidentiels et ne peuvent être partagés avec quiconque sans votre consentement.


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